Enfant du cap corse, j’ai toujours souhaité rester dans ma microrégion.
Petit fils d’agriculteur, j’ai grandi en voyant mes grands parents, Albert et Niva, planter divers légumes et arbres fruitiers pour subvenir à leurs besoins, ainsi que cultiver des fleurs pour les vendre à divers fleuristes bastiais.
Toujours à m’amuser dans le maquis, à côtoyer les anciens du village, paysans ou bergers, j’ai été imprégné par cette terre, cette langue et cette culture insulaire.
Cela ne m’a pas empêché de travailler dans divers domaines, pendant 25 ans, comme l’expertise immobilière ou la restauration, mais à 44 ans je me suis remis en question sur mon avenir professionnel. Une reconversion devenait essentielle.
Le retour à la terre et aux valeurs, qui y sont intrinsèquement liés me sont apparus comme une évidence, travailler et vivre de la terre !
Oui mais quoi faire ?
Car en 25 ans, une famille a été créée et je souhaitais concilier vie professionnelle et vie de famille d’où j’ai été trop souvent absent pour des raisons professionnelles. Au moment de faire des choix, j’ai décidé de me lancer dans la réalisation d’huiles essentielles et des hydrolats aromatiques de plantes endémiques corses. Beaucoup de liens avec le passé se retrouve dans ce métier. Le travail de la terre et le fait de planter des fleurs comme mes grands-parents, monter en montagne pour récolter diverses essences de plantes où se trouvaient les bergers aujourd’hui disparus.